Lorsque le vent du large souffle sur une mer calme, le frottement de l’air crée de petites rides sur l’eau. Celles-ci peuvent être très fugitives. Mais si le vent insiste un peu, des ondulations, des vaguelettes se forment, puis des vagues qui courent sur l’eau dans le sens du vent. Le vent du large a le même effet sur la mer qu’un pavé dans une mare : il y fait naître des trains d’ondes, et il importe de remarquer que ce sont ces ondes qui se déplacent, et non pas l’eau elle-même.
Les particules liquides se contentent d’accomplir sur place, au passage de chaque ondulation, un mouvement orbital, mouvement dont on peut se faire une idée en regardant un bouchon se balancer au gré des flots : lorsque la vague arrive, le bouchon s’élève sur la pente et part un peu en avant ; puis la crête passée, il descend et repart en arrière pour se retrouver finalement à peu près à son point de départ. Les vagues ne correspondent donc pas à ce déplacement horizontal de l’eau que l’oeil a tendance à imaginer.
Le fond marin a également son importance dans la formation de la vague. En effet, avant d’atteindre les côtes, la houle rencontre au large le plateau continental qui freine sa progression, diminuant ainsi la rapidité et la puissance des vagues. Le déferlement des vagues survient lorsque les cercles décrits par les particules d’eau dans l’onde de la houle s’approchent du fond.
Les vagues seront donc plus au moins puissantes selon que la remontée du fond sera soudaine ou progressive.
Dans le fond...
Lorsque les vagues s’approchent du rivage, elles arrivent dans des eaux de profondeur inférieure à la moitié de leur longueur d’onde. Leur période ne change pas, mais leur longueur d’onde décroît, leur vitesse diminue, cependant que leur hauteur augmente. Quand la profondeur de l’eau de la côte diminue, les particules d’eau situées sur la crête de la vague n’ont plus assez de place pour décrire une orbite : la vague se brise. Les particules d’eau sont projetées en avant dans une ligne d’écume. Selon la configuration du rivage, la vague surgit, se renverse ou plonge. Puis le reste de la vague s’étale : c’est le ressac.
La formation des vagues en Aquitaine expliquée par un chercheur du CNRS
Entre dune, barre et baïne, Bruno Castelle, chercheur au CNRS, nous explique la formation des vagues en Aquitaine.
Quelques éléments de réponses complémentaire grâce à ce web documentaine