Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux

Le musée des Beaux-Arts occupe une place majeure parmi les établissements culturels de Bordeaux. Fondé au début du XIXe siècle, par Bonaparte, il est le plus ancien musée non seulement de la Ville de Bordeaux, mais aussi du département et de la région Nouvelle-Aquitaine.

Derrière le Palais Rohan, siège de la Mairie de Bordeaux dont il partage les jardins, le Musée des Beaux-Arts propose un panorama des principaux courants de l'art occidental de la Renaissance à nos jours.
Derrière le Palais Rohan, siège de la Mairie de Bordeaux dont il partage les jardins, le Musée des Beaux-Arts propose un panorama des principaux courants de l'art occidental de la Renaissance à nos jours.

Ses collections de premier ordre, présentent de nombreux chefs-d’oeuvre reconnus au niveau international et offrent un panorama remarquable de l’art européen, du XVe siècle à l’époque moderne, faisant de notre musée l’un des tout premiers musées de France. Institution culturelle majeure de Bordeaux, le musée des Beaux-Arts est créé sous le Consulat, le du 31 août 1801 par l’arrêté Chaptal. Installé depuis 1881 dans les deux ailes construites par l’architecte Charles Burguet dans les jardins de la mairie, il est l’un des dix plus importants musées en région, par la richesse de ses collections.

Ses collections permanentes sont installées dans deux ailes reliées par les jardins du Palais Rohan, actuel Hôtel de Ville. Elles proposent un large panorama de l’art européen du XVe au XXe siècle. On y trouve des œuvres d’artistes aussi fameux que Titien, Véronèse, Rubens, Van Dyck, Chardin, Delacroix, Corot, Picasso ou Matisse, ou de fonds importants tel celui de l’école hollandaise du XVIIe siècle. Elles présentent aussi l’école bordelaise avec des artistes célèbres comme le symboliste Redon, le fauve Marquet ou le cubiste Lhote.

Depuis plusieurs années, le musée des Beaux-Arts de Bordeaux a placé le public au cœur de son action culturelle. Assumant son héritage de musée encyclopédique, il n’en demeure pas moins toujours connecté à l’art et à la société de son temps. Soucieux d’ouverture et de décloisonnement, il s’est engagé dans une programmation pluridisciplinaire, au croisement de tous les champs artistiques, et profondément inclusive, qui se renouvelle sans cesse. Il mène une politique culturelle active et riche en partenariats, que ce soient avec des artistes ou des institutions culturelles de toute nature : musées, associations, centres d’art, librairies, écoles d’art, bibliothèques, opéra, conservatoire, etc.

Siestes littéraires, visites en LSF et multisensorielles, slamées, regards croisés, etc. : l’offre du musée permet à tous de découvrir autrement les œuvres du musée, dans une approche volontairement ouverte à toutes les disciplines. Il propose aussi une politique de médiation dynamique, notamment à l’attention des jeunes générations.Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux

 isiteurs de demain, il s’agit de les accompagner dans leur découverte et dans leur appropriation du musée : apprendre, comprendre les œuvres et leur message, se laisser gagner par la beauté d’une œuvre et surtout s’amuser.

Refusant toute exclusion, le musée des Beaux-Arts a enfin à cœur de mener des projets hors les murs à l’attention des publics dits « empêchés ou éloignés », construits avec des associations spécialisées dans l’aide aux personnes exclues ou en difficulté, ou en intervenant auprès de personnes incarcérées ou hospitalisées.

Un musée des Beaux-arts en région est un pôle culturel et pédagogique majeur dont le rayonnement s’étend largement au-delà des frontières de la ville qui l’abrite. Sa vocation est de s’appuyer sur les structures éducatives à compétence locales, départementales et régionales. Siège des universités d’Aquitaine, Bordeaux dispose d’une faculté d’Histoire de l’art réputée avec laquelle le musée travaille depuis de nombreuses années.

Historique du musée des Beaux-Arts de Bordeaux

Le musée des Beaux Arts de Bordeaux présente l’art occidental du XVe au XXe siècle.

La création

Le musée des Beaux Arts de Bordeaux a été créé officiellement par l’arrêté consulaire du 14 fructidor de l’an IX (1er septembre 1801), à la suite du rapport du ministre de l’intérieur Chaptal qui préconisait l’envoi d’oeuvres du Muséum central des Arts (le Louvre) dans quinze grandes villes de Province. Pierre Lacour (1745-1814), peintre néo-classique passé par l’atelier de Joseph-Marie Vien (1716-1809), fut désigné pour gérer ce dépôt : deux envois furent faits, en 1803, puis en 1805, totalisant en tout quarante quatre oeuvres. Tarquin et Lucrèce de Titien, La Vierge et l’Enfant Jésus de Pierre de Cortone, Le Martyre de saint Georges de Rubens ou La présentation de Jésus au Temple de Jean Restout figurent parmi les chefs-d’oeuvre qui sont alors déposés à Bordeaux.Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux

Le premier musée a ouvert à la fin de l’année 1810 dans un bel hôtel des allées de Tourny, ancien siège de l’Académie royale des Sciences et Belles-Lettres et Arts, qui regroupait également l’école de dessin, la bibliothèque, un cabinet d’antiques et un observatoire. A la mort de Lacour en 1814, son fils, prénommé également Pierre (1778-1859), lui succéda. Le musée trouva alors refuge dans la mairie, le palais Rohan.

L’avènement de la Restauration favorisa le rayonnement du musée par des envois réguliers et pretigieux. L’Embarquement de la duchesse d’Angoulême à Pauillac peint par le baron Gros demeure aujourd’hui encore le plus important témoignage de la reconnaissance de Louis XVIII à l’égard de Bordeaux, la première ville de France à s’être rallié aux Bourbons à la chute de Napoléon. D’autres envois royaux permirent alors au musée de s’enrichir notablement.

Toutefois, c’est en 1821 que le musée connut une occasion unique d’enrichir son fonds par l’acquisition de la collection marquis de Lacaze : ancien commissaire-ordonnateur des guerres, le marquis avait sillonné l’Europe et tout particulièrement l’Allemagne d’où il avait recueilli un ensemble d’oeuvres de premier choix. La négociation fut longue mais connut enfin un heureux dénouement en 1829 grâce au soutien personnel de Charles X : deux cent soixante-trois tableaux rejoignaient ainsi les collections du musée qui ne comptait jusqu’alors qu’à peine une centaine d’oeuvres.

Le musée sous le Second Empire et la Troisième République

Le développement d’une active Société des Amis des Arts à partir de 1850, permit à la Ville de procéder à des acquisitions brillantes auprès des artistes contemporains les plus en vue. Le Salon annuel qu’elle organisait vit, en effet, défiler toutes les « gloires » du Second Empire et de la Troisième République. Ont ainsi rejoint les collections du musée, non seulement la Grèce sur les ruines de Missolonghi d’Eugène Delacroix en 1852 mais aussi le Bain de Diane de Camille Corot en 1858. Ce fut aussi sous le Second Empire en 1855 qu’entra une autre oeuvre majeure de Delacroix, La Chasse aux lions.

Par ailleurs, le legs en 1861 par Lodi-Martin Duffour-Dubergier, ancien maire de Bordeaux, de trente-sept toiles, vint compléter à nouveau le fonds de peinture ancienne : l’école espagnole entrait ainsi au musée (Murillo, Pedro de Moya...)

Les incendies de 1862 et 1970 et la construction du musée

L’accroissement continu des collections posa avec une acuité renouvelée le problème des espaces disponibles. Eparpillées dans tout le palais Rohan, les oeuvres souffraient de l’absence d’un lieu véritablement conçu pour les abriter. Un premier incendie, le 13 juin 1862, détruisit de nombreuses archives mais endommagea fort heureusement peu de toiles.Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux

Autrement plus dramatique, un second incendie se déclara le 7 décembre 1870 et eut des conséquences gravissimes sur le fonds ancien. Seize tableaux étaient complètement anéantis dont L’Assomption de la Vierge de Jacob Bunel, Saint Bernard recevant de la Vierge la règle de l’abbaye de Clairvaux du Guerchin, L’Adoration des bergers de Gaspard de Crayer, Hercule et Omphale de Luca Giordano. D’autres oeuvres étaient alors fortement endommagées, telle la Chasse aux lions de Delacroix, à demi détruite en partie haute.

Ce sinistre permit, après d’ultimes hésitations sur l’emplacement du musée, de lancer un vaste chantier de construction aux abords immédiats du palais Rohan. L’architecte municipal, Charles Burguet (1821-1879), édifia deux ailes dans le jardin de la mairie : ce sont ces deux ailes qui abritent encore aujourd’hui le musée.

Un établissement de référence

Le musée ne rencontra pas de bouleversements majeurs entre la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle. Une politique d’achats réguliers prolongea la veine du réalisme et de l’académisme. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, une vaste campagne de récolement aboutit à la réorganisation des collections dont une partie échut au musée des Arts Décoratifs et au musée d’Aquitaine, nouvellement créés. Conforté dans sa spécificité « beaux-arts », le musée devint alors l’établissement de référence pour l’art européen du XVIe au XXe siècle dans le grand Sud-Ouest.

Les acquisitions des conservateurs Jean-Gabriel Lemoine et Gilberte Martin-Méry

Fin connaisseur de l’art moderne, Jean-Gabriel Lemoine (1886-1953) initia dès l’avant-guerre une politique d’acquisition clairvoyante. Il favorisa notamment, l’entrée d’artistes importants, originaires de Bordeaux ou liés à l’Aquitaine. Des oeuvres majeures d’Odilon Redon, Albert Marquet, André Lhote ou Roger Bissière rejoignirent ainsi les cimaises du musée. Gilberte Martin-Méry (1917- 2005) a poursuivi avec brio cette orientation en privilégiant tout particulièrement Albert Marquet et André Lhote pour la peinture, ou Robert Wlérick pour la sculpture. On lui doit également d’avoir su profiter d’heureuses opportunités pour la peinture ancienne en développant le fonds caravagesque, mais aussi un embryon d’oeuvres d’artistes d’Outre-Manche. Par ailleurs, l’Etat a accompagné cette politique volontaire en favorisant de nombreux dépôts dont l’un des plus récents, en 1991, a permis l’exposition d’une toile remarquable de Pablo Picasso, Olga lisant.Le musée des Beaux-Arts de Bordeaux

Des années 1970 à aujourd’hui

Depuis, les conservateurs qui se sont succédé ont eu à coeur de conforter cette double inclination en maintenant cet équilibre délicat entre le nécessaire enrichissement des collections de peintures ancienne et une attention soutenue à l’art du XXe siècle. Il faut souligner que de nombreux dons ont par ailleurs permis de fortifier les collections que ce soit ceux de Jean-René Tauzin (1971), Robert Coustet (donateur régulier depuis 1981), René Domergue (1983), Jeanne Schnegg (1984-1985), Henriette et Georgette Dauzats (1985) ou, plus récemment, de Jean-Pierre Moueix (2006) et Daniel Thierry (2010).

A ces libéralités, s’ajoute l’efficace soutien de la Société des Amis des Musées qui a su compléter les collections par de judicieux achats. Soulignons enfin le concours financier régulier de l’Etat et de la Région Nouvelle-Aquitaine depuis 1982 qui a permis d’encourager la politique d’acquisition du musée.

AOL En savoir plusUne école d'art à Toulouse

Ce musée des Beaux Arts est l'un des endroits qu'il est bon d'aller visiter, lorsque l'on est en vacances ou en week-end à Bordeaux. On parle souvent des grands musées parisiens comme le Louvre, à juste titre, mais il ne faut pas oublier les musées des grandes villes de province, comme celui de Bordeaux, donc, mais aussi ceux de Montpellier ou encore de Toulouse. La Ville Rose, comme on l'appelle, est une ville d'art et sur le campus de Toulouse, on croise de nombreux étudiants qui aimeraient qu'un jour, leurs travaux soient montrés dans une  exposition et pourquoi pas, au musée des Beaux-Arts.
C'est l'une des choses à laquelle on peut aspirer, lorsque l'on entre dans une école d'art à Toulouse, surtout si l'on fait bien son choix et que l'on postule à l'une des meilleures. Mais apprendre à développer ses pratiques artistiques peut aussi ouvrir de nombreuses voies professionnelles, parce qu'il est toujours besoin d'un esprit créatif, que ce soit dans la conception de sites internet et d'identités graphiques d'entreprises ou bien dans tout ce qui concerne la communication visuelle. C'est pourquoi il est important de choisir le bon cursus.

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